Une nature à protéger
Notre patrimoine végétal est une richesse… fragile. C’est pourquoi la réglementation protège les espèces naturelles menacées à travers des dispositifs nationaux et territoriaux.
En Isère, depuis 1989, un arrêté préfectoral modifié en 2010 vise à encadrer et réglementer les activités de cueillette et de ramassage des espèces végétales. Pour certaines, la récolte est strictement interdite, pour d’autres elle est réglementée par des restrictions de quantité.
Dans tous les cas, ces plantes souvent victimes de leur succès ou menacées par l’activité humaine se raréfient dans leur environnement. Outre les mesures coercitives, les actions de sensibilisation sont essentielles à la préservation de cette richesse naturelle fragile.
Parmi ces ressources à protéger, la commune du territoire accueille différentes espèces dans les prairies des coteaux mais aussi à proximité des habitations.
Afin de les préserver, interdites à la cueillette ou pas, nous vous invitons à ne pas les ramasser et à vous contenter de les observer dans leur milieu naturel : la nature vous en remerciera !

On estime que sur les 160 espèces d’orchidées présentes en France métropolitaine, 27 sont menacées de disparition et 36 sont proches de l’être si aucune mesure n’est prise pour les sauvegarder. Comme pour de nombreuses autres espèces vivantes, tant animales que végétales, les activités humaines sont en grande partie responsables du déclin des populations.
Certaines orchidées sont tout simplement victimes de l’intérêt que le public leur témoigne. Cueillette de fleurs spectaculaires qui faneront tristement dans des vases, prélèvements de plantes dans la nature dans l’espoir de les réimplanter au jardin (l’opération est vouée à l’échec !), autant de comportements inconscients qui, en plus d’être illégaux (certaines espèces d’orchidées sont protégées et leur cueillette est donc interdite), sont responsables de la raréfaction de certaines espèces.
On trouve des orchidées sauvages de type Orchis mascula au Fontanil-Cornillon, dans les prairies des coteaux mais aussi à proximité des habitations. Quelques unes s’observent dans la zone de préservation naturelle de la rue Bach.
Afin de préserver l’espèce, nous vous invitons à ne pas les ramasser et à vous contenter de les observer dans leur milieu naturel : la nature vous remerciera !

D’un beau bleu vif, elle porte cinq sépales plats entourant cinq pétales, à la base desquels 5 éperons recourbés pointent vers le haut. Entre les pétales, on aperçoit les étamines jaune d’or. L’Ancolie ouvre mélancoliquement ses fleurs vers le bas; vous devrez faire des contorsions pour observer la belle de près…
Présente sur la commune du Fontanil-Cornillon de mai à juin, il est interdit de la ramasser.

Cité autrefois dans une dizaine de localités, l’Ail arrondi n’est plus connu que de trois d’entre-elles, avec des effectifs très faibles. Cette tendance à l’effondrement des populations est générale en France. Les menaces pesant sur cette espèce sont celles qui ont fait régresser ou disparaître la riche flore des champs cultivés : désherbage chimique intense et répété, tri des semences, fertilisation par apport massif d’azote et de phosphore, évolution des techniques agricoles… La protection des espèces végétales ne s’appliquant pas dans les « lieux habituellement cultivés », il est très difficile d’agir pour la conservation des plantes messicoles (littéralement qui « habitent dans les champs »).
Cette espèce ne fait pas exception et ne bénéficie d’aucune mesure de sauvegarde en Isère. Il est donc recommandé de ne pas la ramasser.
La fritillaire impériale, aussi appelée « couronne impériale » est une plante herbacée viivace de la famille des Liliaceae sensu sticto.
Elle est reconnaissable à sa très longue tige portant des clochettes retombantes jaune, rouge ou blanche selon les variétés. »

Ce genévrier s’installe dans des pentes calcaires chaudes et arides ainsi qu’en pleine paroi rocheuse, aux étages collinéen et montagnard. C’est une essence d’affinité steppique, adaptée au climat des vallées internes des Alpes. En Isère, sa position à la fois occidentale et septentrionale le fait entrer en concurrence avec le Buis et l’oblige à s’installer sur des versants souvent très escarpés.

Le Houx fréquente les sous-bois de feuillus (hêtraies et chênaies essentiellement), de la plaine à l’étage montagnard, sous un climat bien arrosé. En altitude, il préfère les versants ensoleillés. Il se développe dans des milieux mésophiles et affectionne les substrats plutôt acides.
Le Houx subit une pression de cueillette à la fois familiale et commerciale lors des fêtes de fin d’année. Les prélèvements de ses rameaux, notamment ceux munis de fruits, servent traditionnellement à décorer les tables de Noël. Ces pratiques, qui pourraient entraîner localement sa disparition, ont conduit à la réglementation dont il bénéficie.

Cet œillet de pleine lumière fréquente les rochers et les pelouses rocailleuses sèches et chaudes. Il est indifférent à la nature du sol et se développe de la plaine à l’étage alpin.
C’est l’œillet le plus fréquent de l’Isère. Il est bien présent dans tous les massifs de la moitié sud du département et sur le plateau de l’Île Crémieu.
Malgré sa relative abondance cet œillet fait l’objet d’une interdiction de cueillette car, comme toutes les autres espèces de ce genre, il est recherché par les promeneurs. La récente déprise agricole favorise la colonisation de son milieu par les broussailles et provoque parfois sa disparition. Il peut localement souffrir du surpâturage.
