Depuis début juin, une grande fresque murale habille une partie de l’opération ‘L’Alphabet », à l’intersection de la RD Route de Lyon et de la rue du Lanfrey. Conçue dans le cadre d’un partenariat entre la Ville , le bailleur social SDH et le cabinet Macary Architectes, la fresque de l’ABC s’offre désormais au regard des passants. Grille de lecture et genèse du projet.
Une fresque autour de la lecture et de la nature
Une jeune fille lit un livre. Des pages qu’elle tourne s’échappent des symboles bien connus des Fontanilois… Sagesse, famille, nature, vie, connaissance… : autant de valeurs chères à la commune qui font échos aux silhouettes du centre-village.
L’eau, bien sûr, intimement liée au Fontanil-Cornillon – dans son environnement et dans son nom – s’observe en cascade, le long de la façade. A l’origine étymologique qui la fonde – Fontanil étant issu de Fontus, dieu des sources et de Fontana, qui signifie la source en latin – s’ajoutent les nombreux cours d’eau, torrents et canaux qui traversent la commune.
Tandis que la cascade serpente le long du mur, s’adaptant parfaitement aux volumes du bâtiment, des oiseaux et autres libellules virevoltent entre les fenêtres. La nature est reine et la végétation prégnante.
Un chardonneret s’est posé sur une fenêtre. Il s’envole un peu plus loin, depuis la façade de l’immeuble qui le suit. Les éléments qui composent la fresque s’adaptent aux volumes des bâtiments, utilisant les reliefs pour intégrer l’espace et créer illusion. La mise en scène est totale.
Ensemble, les éléments se fondent et se confondent pour créer un tableau vivant et coloré, alliant lecture, végétation, symbole et eau. L’identité du Fontanil-Cornillon en somme
Un habitat valorisé
Le projet de fresque répond à la volonté de la municipalité de valoriser l’habitat, notamment social. A travers cette fresque artistique et esthétique, l’environnement naturel qui fait le charme du Fontanil-Cornillon nourrit l’espace urbain.
L’opération immobilière au sein de laquelle est né le projet se compose de quatre bâtiments de 17 logements, et de quatre groupes de cinq maisons, soit un total de 88 logements. Les deux premiers immeubles habillés par la fresque abriteront des logements sociaux de la Société Dauphinoise pour l’Habitat (SDH), soit 34 logements.
Un projet collectif
Autour de ce projet, différents acteurs. La Ville, à l’origine de cette idée initialement portée par Jean-Yves Poirier, ancien maire; la Société Dauphinoise pour l’Habitat (SDH), bailleur social, le cabinet d’architecte Macary Page Architectes et le collectif de peintres Vertical Pulse.
Entièrement financée par la Société Dauphinoise pour l’Habitat (SDH), la fresque a été conçue en concertation totale afin d’offrir aux habitants et aux passants un habitat de qualité et un espace public valorisé.
L’équipe du collectif Vertical Pulse issue de l’unique école de peintres muralistes ÉCohlCité, a ainsi fait naître à grand échelle (sur une surface de 12,87m x 21m) un projet conçu collectivement pour représenter la commune et les symboles qui lui sont chers.